Le début d'une fin
2112, nous allons tous nous rappeler de cette année. Combien de survivants avons-nous ? Nous ne le savons pas encore. De combien d’espaces verts disposons-nous ? Nous ne le savons pas non plus… La première chose qui vous vient à l’esprit lors d’une catastrophe naturelle d’une envergure puissante, c’est votre instinct de survie. Il est si intense que vous pourriez faire n’importe quoi pour vous y accrocher. L’humain est une espèce qui existe pour se reproduire, sans cesse, de façon exponentielle. Pour se reproduire, pour créer, vous devez survivre. C’est naturel et on ne peut le remettre en cause. Que feriez-vous, vous, si toutes les communications vous annonçaient la fin du monde, la veille ? Prendriez-vous un billet d’avion pour vous sauver, iriez-vous voler les supermarchés pour faire des réserves ou seriez-vous déjà prêt pour affronter le pire ? Vous aurez vite compris que les gens qui étaient déjà prêts ont survécu en 2112, mais ce n’est pas tout ! D’autres personnes qui avaient des compétences survivalistes ont été capables de s’en sortir. Pour survivre, il ne faut jamais oublier la règle des 3. 3 minutes pour la respiration, 3 heures pour un abri, 3 jours pour de l’eau et 3 semaines pour de la nourriture. Sans cette règle, votre vie est automatiquement en péril, les chances sont minces que vous surviviez. Donc vous comprenez qu’il n’y avait pas juste les biens nantis qui ont réussi. Certains disent que c’est la grâce des dieux qui leur a été accordée d’autres sont content d’avoir fait l’école militaire. Dans tous les cas, peu de gens savaient d’avance que ça allait arriver. Qui sont les coupables qui n’ont pas averti la population, qu’elle peut se réfugier ?
(…)
​
Le monde était déjà bien ingrat avant même l’arrivée d’une apocalypse en 2112. La classe moyenne essayait de survivre de peine et misère, les riches avaient pris le contrôle du gouvernement éradiquant les démocraties et le socialisme pour faire place au fascisme, phénomène global et générale un peu partout sur le globe. La population moins riche avait de la difficulté à trouver des emplois, car la main-d’œuvre était de plus en plus spécialisée et il fallait de grandes études, très couteuse pour rentrer sur le marché et faire sa place parmi les élites, les autres étaient mis dans les tours. Il avait beaucoup d’altruistes qui venait dans les quartiers pauvres pour donner des enseignements, gratuitement, question que tout le monde puisse être instruit. Une chance, je suis convaincu que c’est une des raisons pourquoi plusieurs survivants font partie des anciens habitants des tours, sans quoi, plusieurs allaient finir leur vie sans bagage assez puissant pour survivre à la fin du de l’Ancien Monde, tel qu’on l’a connu. Le capitalisme n’a heureusement plus sa place dans le Nouveau Monde. Plusieurs se concentrent sur la construction d’une culture de renouveau, d’autres veulent le même système pré apocalyptique. Tous font chacun de leur côté ce qu’il lui plait. Mais tous cherchent encore pourquoi. Pourquoi 2112, pourquoi ?...
​
​
(…)
​
Des vagues de sécheresse commencèrent à se faire sentir dans l’Amérique centrale, si intenses que les vagues de chaleur pouvaient sécher instantanément les fleurs et le sol, pourtant en parfaite santé. Ce phénomène fut remarqué partout dans l’Asie, l’Océanie et l’Amérique du Nord. S’en suivirent après l’Europe, les pays scandinaves et le restant de l’Amérique, une vraie catastrophe. Les autorités commencèrent à envoyer des alertes sur nos téléphones et nos télévisions, une fois le mal déjà fait. Cette sécheresse commença sur une petite échelle et en seulement une journée, elle se répandit sur la terre entière. Au début, les plus faibles nous quittèrent : les personnes âgées, les blessés et les jeunes enfants. Les hôpitaux s’engorgèrent. Nous pensions que ce calvaire allait se terminer seulement là, mais on se trompait. La deuxième journée fut pire : les lacs ainsi que les rivières commencèrent à sécher eux aussi. Il n’y eut aucun mort, sauf l’eau… Heureusement, pas en entier. Les plus grands plans d’eau survécurent, mais étaient grandement affectés. Combien de temps allions-nous tenir ? La troisième journée fut l’enclenchement du pire, vraiment pire. Les chaleurs très intenses créèrent une réaction sur la peau de certains survivants. Cette réaction proviendrait d’un virus viral sous-cutané, qui fait gonfler la peau de 3 tailles. Ce virus se répandit rapidement au toucher des sécrétions corporelles ainsi que par le sang. Ce virus — très douloureux à ce qu’il fût observé — tuait ses victimes en seulement 1 heure, ou 2 heures pour certains malchanceux dans le stade final, car on a pu observer que ce n’est pas tout le monde qui en mourrait, mais pour les faibles, c’était rapide. Personne ne sait pourquoi il y a eu une apocalypse ni comment s’est arrivé. Les scientifiques restants se posent probablement la question en ce moment même…
(…)
Le quatrième jour, on pouvait observer des hôpitaux complètement vides, des supermarchés saccadés, les centres Vortex, vandalisées… Plus rien ne resta intact dans les grandes villes, et plus personne ne se trouvait dans les rues. Tout était désert total. Les plus vites ont eu la chance de partir avec les réserves de médicaments, les armes de vortex ainsi que des denrées luxueuses et beaucoup d’argent des banques, tandis que les plus malchanceux durent se débrouiller avec des restants d’outils rouillés, de la nourriture en conserve et de la médecine moyenâgeuse ou faite maison. Vous me direz que les seuls qui survécurent, sont les gens qui ont mis la main sur la technologie haute pointe et les pharmacies, mais en êtes-vous sûr ? Qui apprendra à survivre dans ce Nouveau Monde, les plus nantis, ou les défavorisés ? Qu’est-ce que le concept de riche ou de pauvre en fait ? Cela existe-t-il vraiment ? Le reste du début de la fin est un mystère bien grand, même à ce jour…